Ce matin, nous somme tous « sur le pond » prêt à partir tourner, pour rattraper le temps perdu. Le soleil est la, pas de nuage (même temps qu’hier, parfait pour les raccords), c’est une belle journée qui s’annonce… Tout est bien… sauf… un petit détail : Le vent à soufflé toute la nuit et à fait chuter les températures. Et quand la température chute à New York, Il fait froid… très froid ! -7° Celsius ressenti -14°. Et Jerid Nowell qui doit tourner en petit blouson cuir et chemise… Haouch ! ça va faire froid !.
On attaque donc les premières prises-de-vu dans la rue (bien à l’ombre en plus) ou Jerid Nowell est sensé sortir de chez lui. Au plus on avance dans le temps, au plus Jerid à de légers reflets bleus et fushia. Nous sommes obligé d’écourter les prises en prenant des pauses de 15 minutes à chaque fois, pour qu’il puisse se réchauffer. Sans parler des problèmes matériels, qui ne sont pas au mieux de leurs formes, quand on tourne à des températures aussi basses. Câbles (souples) dur comme de la pierre, caméras qui se mettent en défaut température, roulements steadycam totalement glacée… Bref, on a vu mieux comme journée de tournage 😉 . On réussi à finir en milieu d’après midi l’ensemble des scènes manquantes à la limite de l’amputation, tellement nous avons les membres gelés.
Nous quittons Jerid après un bon chocolat chaud et sandwiche pastrami et prenons un taxi pour aller retrouver le reste de l’équipe, au studio Germano, un des gros studios d’enregistrement New-yorkais ou il n’est pas rare d’y croiser aussi bien Adèle, les Rolling Stones, comme Universal ou la Warner pour l’enregistrement de nombreuses BO de film. Un impressionnant Studio ou devrais-je dire d’impressionnants studios car il n’y en à pas qu’un mais 2 avec leur salle d’enregistrement respective. C’est totalement différent des studios de productions que j’ai l’habitude de voir. La, on sent qu’au niveau matériel, on est 2 levels au dessus, avec d’ailleurs, un stock matériel énorme, capable de répondre aux exigences des plus gros clients. Besoin d’une paire de moniteurs spécifiques ?, d’un micro introuvable à tirage limité avec « LE » grain spécial ? ou encore, d’un FX en rack qui coûte 2 bras et demi ?… c’est pas un problème, Germano à tout ce qu’il faut et en double, voir en triple. Mais par dessus tout, ils ont un très bon café et des divans, super confortables ! et ça, c’est juste le nerf de la guerre quand on doit passer des longues nuits en studio… Je fais donc mon petit reportage (photo et vidéo) en discutant avec les techniciens, instrumentistes, producteurs… Allant de pièce en pièce pour comprendre et surtout m’imprégner de l’ambiance, qui règne dans ces lieux mythiques. Et c’est en me promenant avec mon appareil photo le long d’un des couloir du studio que j’ai surnommé « Wall of Fame » (rapport au nombre incroyable de disques d’or qui décorent les murs de celui-ci ), que je tombe nez-à-nez sur un disque « bien de chez moi »…
Le groupe IAM qui, des années avant, été venu de France enregistrer et finaliser leur album dans les studios Germano… Incroyable ! je ne m’y attendais pas et ça fait vraiment plaisir, de voir le disque d’or d’un groupe de Rappeurs Marseillais célèbres, accroché au mur d’un studio non moins célèbre, au milieu des autres disques d’or de légendes musicales comme Michael Jackson, Les Stones, Madonna ou Bob Marley…
Je fais la connaissance de quelques personnes très sympa, comme Matthew Sims (ingénieur son Germano), Trevor Mortsea (un multi-instrumentiste génial que j’avais déjà croisé au Penthouse de Time Square), David Barnes (saxo croisé aussi à Time quare)… Bref, une excellente fin d’après midi. mais la journée, elle, est loin d’être terminée, puisque nous avons rendez-vous avec Colby Kline pour tourner une partie des séquences de son vidéo clip sur le toit du Studio Penthouse de Time Square.
Juste le temps d’un petit « break » pour vider les cartes SD et recharger les batteries et nous voila reparti pour Time Square. Le synopsis du Vidéo Clip que nous allons commencer à tourner ce soir est basé sur l’histoire que racontes les paroles du titre de Colby Kline. « Breath me in ». Un titre très « love », assez lent, dans l’esprit « je t’aime moi non plus » qui raconte l’histoire d’un couple qui vit une passion tellement intense et fusionnelle, qu’il se déchire littéralement par amour. Différents plans sont prévus en extérieur, ou l’on voit notamment Colby, chanter en haut d’un building avec une légère impression d’être au bord du vide (d’ou, le fait de filmer de nuit, au bord du toit terrasse surplombant Time Square) et d’autres scènes seront tournées en intérieur, l’une dans une pièce sombre avec un piano (ou pas) et plus prêt de la caméra, une chaise sur laquelle est assise Colby avec un projecteur braqué uniquement sur elle (et le reste de la pièce sombre), ainsi que d’autres scènes de type flashback, ou l’on voit Colby et son compagnon dans des moments d’amours et de disputes intenses…
Nous voici donc à présent sur le toit avec Colby Kline. Je précise que Colby, en plus d’être chanteuse, est une comédienne de talent, qui tourne régulièrement à Hollywood pour de nombreux films et séries TV. Du coup c’est à la fois un réel plaisir de tourner avec une actrice professionnelle, mais aussi, ça rajoute un peu de pression à celle qui pèse déjà sur mes épaules 😊. Heureusement pour moi, elle est très sympa et pas du tout « prise de tête » comme certaines « stars » américaines.
Le tournage se passe merveilleusement bien sur le rooftop du Penthouse, bien qu’il y fasse extrêmement froid. Nous finissons dans une des pièces d’enregistrement du Studio Penthouse avec Colby pour la scène « assise sur une chaise ». De bons moments passés et un tournage qui clôtures cette longue journée. Demain matin, nous allons retourner en extérieur (Central Park) pour commencer les premiers plans du 3eme vidéo clip sur un titre de Jerid Nowell – « Big White Horse » encore beaucoup de travail nous attend… mais demain est un autre jour…