Préambule :
Quand j’ai décidé de créer mon activité, j’ai choisi d’exercer celle-ci dans plusieurs domaines (photographies, créations visuelles et audiovisuelles) qui sont, à mon sens, assez complémentaires, que ce soit dans un cadre événementiel, artistique ou institutionnel. Ce qui, je dois l’avouer, m’arrange pas mal, car sincèrement j’aurais vraiment eu du mal à choisir de n’exercer qu’une seule de ces activités. Dans mon travail, je suis amené parfois à quitter l’hexagone. Parmi les clients qui me font confiance, je compte quelques Labels musicaux qui me proposent régulièrement d’intégrer des projets liés directement à certains de leurs artistes commercialisés ou en passe de le devenir.
C’est ainsi qu’en début 2017, le label Fant’ohm Records, me propose de suivre leurs équipes de production à New York durant une dizaine de jours, dans le cadre de la réalisation de plusieurs projets musicaux en simultanés. L’équipe française dont je fais partie et également constituée d’un directeur de production, d’une responsable (administratif et juridique) et d’un artiste producteur/compositeur. Nous devons rejoindre sur place plusieurs artistes (auteurs, interprètes et instrumentistes) ainsi que plusieurs équipes américaines (techniciens, ingénieurs du son, coordinateurs studio et responsables master). Au programme (dans un temps extrêmement cours), la finalisation de plus d’une vingtaine de titres (ré-enregistrement de pistes pour certains, enregistrements vocaux et instru pour d’autres, arrangements, mixages, masters…) tout ça dans 3 studios principaux : Penthouse Studios situé sur Time Square, Germano Studios situé sur Broadway et Shifted Recording, situé à Brooklyn. Il est également prévu une nuit d’enregistrement d’instrument « vintage » dans un 4eme studio, ainsi qu’un casting d’artistes chants et instrumentistes sur Brooklyn. Durant ce laps de temps, mon premier travail consistera à faire un reportage photo et vidéo sur les activités du label, sous forme de docu-réel. Mais pas que. Je dois également, (avant le départ pour NYC) créer une série de 3 synopsis différents (et une fois sur place) réaliser le tournage de vidéos clips correspondant à ces fameux synopsis… Donc, repérages, réalisations, captations sur place et par la suite (une fois rentré en France), dé-rushes, montages, étalonnages et finalisations des 3 vidéos clips (pour ce qui est du plus urgent commercialement parlant)… Autant dire que nous n’allons pas vraiment chômer dans la grosse pomme.
Il est évident que pour un passionné d’image et de son comme moi (au delà du travail que cela représente) , il eu été impossible de dire non à ce type projet. C’est Donc pour cela que je me retrouve à embarquer sur un vol Marseille/Amsterdam, puis Amsterdam/NYC… Me voila donc parti pour plus de 13h d’attente, de vol, de correspondance, d’attente, puis re-vol… Bref, une journée interminablement longue, mais riche en rencontres.
Le fait est, que venant d’un secteur géographique différent, chacun voyage séparément. La prochaine fois que je recroiserai l’ensemble de l’équipe de production, ce sera à l’aéroport JFK de New York. Bon… Etant habitué à me rendre au USA , ce n’est pas forcément nouveau pour moi, mais j’avoue que c’est en revanche la première fois que je voyage seul. Du coup, je fais beaucoup plus de rencontres et engage plus facilement la discutions que je ne l’aurais fait à plusieurs dans un groupe plus « fermé ».
Après un sandwich aéroportuaire au prix d’un restaurant et un plateau repas à bord à classer dans les nourritures les plus zarbis a ingurgiter dans un avion, je fais la rencontre de 2 sympathiques étudiantes Hollandaises (dont une photographe), qui viennent tenter l’aventure à New York. Du coup le voyage Amsterdam —> NYC me parait beaucoup moins long et c’est franchement appréciable de pouvoir discuter (en anglais of course) vu que le seul autre moyen de s’occuper reste dans le maigre choix de films et musiques proposés sur le minuscule écran LCD mis à disposition par la compagnie aérienne.
Ha… enfin j’atterri à JFK… Pour ceux qui ne sont jamais allé au USA, il y à une chose importante. Comme dans tout aéroport, après être sortie de l’avion, vous devais passer en sous-douane et pour avoir accès au sol Américain et enfin récupérer votre valise (si ils ne l’ont pas perdu ;)), vous devais montrer « patte blanche » au service des douanes avec votre passeport biométrique, votre visa… Bien-sur ça se passe dans tout les aéroports du monde. Mais au États Unis, à ce niveau la, c’est une institution ! Avec des files d’attentes, dignes de l’ouverture d’un nouveau land à Walt Disney World le week-end avant noël ou du premier black friday de l’année (un cauchemar quoi…).
Une fois tout ça passé, je retrouve enfin l’équipe française et comme tout bon français, chacun se plain et raconte ses petits déboires de voyageur 😉 on « chope » un taxi et direction l’hôtel ROW situé juste à coté de Time Square. Le taxi passe son temps à me raconter la misère qui c’est installé des les boroughs (Quartiers voisins) autour de Manhattan. Je ne l’entend que sommairement en raison du « Jetlag » qui m’envahi progressivement et de mon étonnement à constater que contrairement à la France, NYC est encore plein de neige en cette saison et que ça rajoute une contrainte « froid » supplémentaire à celles déjà existantes, comme par exemple, le fait que je ne tourne pas en France, qui m’oblige à transporter que du petit matériel léger, pour une question de déplacement rapide et d’encombrement. Bien qu’on puisse louer sur place, le budget n’est pas extensible à l’infini et l’investissement est déjà assez conséquent pour ne pas dépenser à tout va… Donc petit matos ! (mini Steadycam, Glydecam EC1 Beholder, SONY a6000, SONY a6500+objectifs , 3 projecteurs led+pieds, flashes, filtres, trepied cam plus bases batteries, et armada de batteries, outils, gaffeurs, adaptateurs… ) petit matos, mais rien qu’avec ça, plus nos valises, on est déjà chargé comme des mules. Juste le temps de poser nos affaires et de reprendre des forces au Shake Shack #bestNYCburger, nous voila prêt (plus ou moins)
pour notre première « nuit de travail » (sans dormir of course). Direction Rogue music shop. A première vu, c’est une petite boutique d’instruments de musique et matériel studio en tout genre sur la 30eme rue, en plein cœur de Manhattan. il est pas loin de 10.00 pm à New York (4h du mat en France) quand nous arrivons au magasin, qui à cette heure la est bien évidement fermé. Nous sommes accueilli par Brant, un gars très sympa, que nous suivons dans le magasin, puis dans la réserve ou la nous prenons un escalier qui nous mène tout droit dans une véritable caverne d’Ali Baba.
Un studio de production musicale, rempli de synthés et d’FX du plus récents ou plus rares des « vintages », le tout, relié sur une table de mixage et à un système Protools. En fait c’est plus un croisement entre un studio, un atelier banc de test et une salle de répétition … Une bien belle trouvaille dans les sous-sols de Manhattan 😉
Le temps de brancher et relier tout un tas de rares, voir introuvables synthés mythiques, et nous commençons une séance d’enregistrement de samples en UHD audio. qui va se prolonger une bonne partie de la nuit. J’en profite pour filmer, shooter et interviewer l’assemblé et vers les 2.00 am, je les abandonne « lâchement », pour retourner me reposer avant d’entamer (à peine dans quelques heures) le tournage des plans séquences du premier clip. Comme bien évidement, nous avons pris un peu de retard et suite à une rupture de stock matérielle sur Paris, nous devons en plus, nous rendre avant le tournage, chez B&H (le plus gros magasin spécialisé de matériaux Ciné,Vidéo, Broadcast…) pour compléter notre matériel de quelques éléments indispensables à la prise de vu les premières scènes. Je rejoint donc ma chambre d’hôtel pour un repos de courte duré bien mérité, et tombe comme une masse, avec en fond, la sirène d’une voiture de police passant des les rues de la ville qui ne dors jamais…
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